Lundi 11 septembre, un évènement extrêmement grave pour les libertés en France a eu lieu à Chartres.
Des policiers sont entrés, qui plus est, en toute illégalité, dans une école maternelle pour arrêter un enfant dont les parents “sans-papiers”, harcelés depuis des mois, étaient détenus au même moment au commissariat, dans le but évident d’expulser toute la famille.
Cette violation flagrante du droit à l’éducation, sans aucune considération pour la dignité humaine et la santé psychique d’un enfant, rappelle certaines des heures les plus sombres de l’histoire de ce pays. Décidément, la politique du ministre de l’Intérieur et sa mise en œuvre par le Préfet d’Eure-et-Loir montre chaque jour davantage sa dangerosité pour tous. Il faut que cela cesse !
Il n’y a en effet aucune fatalité à ce déchaînement de la violence contre les “sans-papiers”, contre des enfants, contre l’école elle-même : ainsi l’enfant a pu être protégé et finalement la famille a dû être relâchée. Autour du Réseau Education Sans Frontières et du Collectif 28 pour la régularisation des “sans-papiers”, la solidarité des citoyens a fonctionné et elle essaie d’entourer cette famille, comme d’autres, pour qu’elle puisse construire tout simplement une vie normale. Mais il faut amplifier la protestation contre les lois Sarkozy, amplifier la solidarité.
Le RESF et le Collectif 28 sont déterminés à poursuivre leur action en ce sens.
- Ils appellent tous les enseignants à protéger leurs élèves, enfants de “sans-papiers”.
- Ils appellent les parents d’élèves à renforcer la vigilance et la solidarité de tous, enfants et adultes. Ils appellent les citoyens à s’élever contre une politique autoritaire qui méprise la vie humaine et les droits les plus élémentaires de l’homme et de l’enfant.
- Ils demandent au Préfet d’Eure-et-Loir d’arrêter de s’acharner sur cette famille et de la régulariser immédiatement.
- Ils demandent à l’inspecteur d’Eure-et-Loir de prendre publiquement position pour que l’école reste un lieu de sérénité et d’émancipation pour tous.
- Ils attendent que le Ministre de l’Éducation Nationale soit informé de ces violences et qu’il agisse pour qu’il y soit mis fin.
- Ils réaffirment la conviction de tous ceux qui sur le terrain agissent pour le respect concret des droits de l’homme, que seule une régularisation massive des “sans-papiers” permettra d’en finir avec des situations qui heurtent violemment la conscience humaine et déshonorent la République.
Communiqué du Réseau Education Sans Frontières et du Collectif 28 pour la régularisation des “sans-papiers”
Pour soutenir l’action du collectif et faire changer ces lois, un rendez-vous régulier :
le sit-in tous les deuxièmes vendredis du mois à 18h00 — Place Marceau à Chartres
Prochain RDV vendredi 13 octobre 2006