Jean-Louis Bianco, député PS des Alpes de Haute-Provence disait ce matin sur la Matinale de Canal Plus, que le PS devait se moderniser. Le Premier ministre, François Fillon, ne dit pas autre chose. Malgré la vague rose à l’issue des municipales et des cantonales, Chartres n’est pas tombée dans l’escarcelle socialiste.

Pourtant, l’invalidation de J.P. Gorges par le Conseil Constitutionnel pour manœuvres et les près de 4.000 voix d’avance, il y a encore quelques semaines, donnaient des chances réelles à Françoise Vallet de débarrasser l’agglo du tyranneau local. Dans la presse locale, elle a trouvé un bouc émissaire : la gauche de la gauche. C’est un peu court.
S’il y a bien une responsable de sa défaite, c’est elle-même, sa gué-guerre avec Bernard Farion, qu’elle a écarté du P.S., sa gué-guerre avec les éléphants P.S historiques (elle a envoyé David Lebon pour éliminer de la vie politique Georges Lemoine, perdant le canton de Chartres Sud-Est au profit de l’umpiste Elisabeth Fromont), son rapprochement avec Eric Chevée du Modem que l’électorat de droite n’a pas forcément apprécié et compris non plus.
À sa décharge, sa marge de manœuvre était très étroite : ni la gauche de la gauche, ni le Parti communiste n’ont voulu travailler avec elle. Elle a dû faire au coup par coup, avec un certain opportunisme si ce n’est avec une certaine improvisation. Son ambition quelque peu hégémonique n’a pas toujours bien été perçue. Elle n’a pas réussi à rassembler. En revanche, dans la division, elle a été très bonne. Diviser pour mieux régner, certes, à condition de régner… Et ce n’est pas le cas.
Le spécialiste des manœuvres et de la pêche au brochet fera tout pour récupérer son mandat de député, avec l’appui de l’appareil umpiste, qui passera aussi par la Préfecture. Compte tenu des faiblesses patentes de l’opposition, d’un travail de terrain approfondi, d’un travail de communication matraquage de l’UMP, pour faire croire que JPG est un “bon gestionnaire qui a beaucoup fait pour votre ville”, ce qui ne résiste pas aux faits, légèrement caractériel certes — dans ce cas, on utilise volontiers la litote — mais tellement prêt à sacrifier votre pouvoir d’achat au nom du sien, il est urgent que le Parti socialiste révise en profondeur sa stratégie. Il n’a aucunement tiré parti de ses défaites, ni aux élections présidentielles ni aux municipales à Chartres en 2001.
Le Parti socialiste ferait bien de ne pas idéaliser trop son programme sur la piscine des Vauroux par exemple (ici une vue de notre piscine particulière du côté des Lavezzi, sans bouées canards) afin que le bateau du PS n’entraine pas celui de la gauche vers des abysses genre Titanic plutôt que vers des lendemains radieux sur fond de Grand(e) bleu(e).
Parti socialiste… et pourquoi pas un PS d’agglo pour une vraie gauche locale ?
En tous les cas ce sont des gens ouverts au PS, dans une des villes de l’agglo, le maire de gauche est tellement ouvert, qu’avec une réélection sûre et certaine, il a pourtant un bras droit de droite !
Non, je ne dénoncerais pas ! Ce n’est pas mon genre… Et puis vous pouvez toujours le cherchez, il se planque entre ville et campagne…