Le soulèvement populaire qui a lieu depuis quelques jours en Birmanie devrait interpeler tous ceux qui ont goûté au moins une fois à la liberté d’expression. Dans ce pays muselé par une junte militaire sans état d’âme, les étudiants, les moines bouddhistes, les civils sont réprimés dans le sang pour avoir osé manifesté contre “la vie chère”…
La Birmanie est aujourd’hui une sorte de protectorat chinois, tant les liens économiques sont serrés, la fourniture d’armes décisive. Toute contestation religieuse inquiète le régime communiste chinois. Sans les ventes d’armes de la Chine, sans la coopération militaire et sans les achats chinois de gaz et de matières premières, la dictature n’aurait pu résister aux sanctions occidentales et tenir aussi longtemps.
La Chine, on le sait d’expérience, n’est pas un partenaire très exigeant en matière de droits de l’homme. Mais il lui faudra évoluer en ce domaine à l’occasion des Jeux olympiques si elle veut en tirer tous les bénéfices qu’elle espère. La pression et les sanctions occidentales ont-elles encore un sens, envers un régime qui est imperméable aux relations diplomatiques et qui n’est pas à une violation des droits de l’homme près ?
Rangoon, c’est loin, mais bizarrement les préoccupations des humains de ce bout du monde me semblent étrangement familières aux nôtres : un peu de pain, un toit et une voix au chapitre ! Soutenons-les !