Ô Nicolas Sàrközy de Nagy-Bocsa,
Hongrois qu’on est l’mec cool mais on l’est pas…
Hongrois qu’on naît comme ça mais on n’est pas
Hongrois qu’c’est dans les gènes mais on sait pas.
En fonction de quoi, on raconte n’importe quoi !
“Voici un court extrait du dialogue publié intégralement (sur 8 pages) dans Philosophie magazine n°8. Il s’agit de la fin du premier entretien entre les deux hommes (qui se sont ensuite revus pour prolonger la discussion). Après une première demi-heure extrêmement tendue, la conversation a pris une tournure existentielle, et deux visions de l’homme s’opposent. (…)
Nicolas Sarkozy : Je me suis rendu récemment à la prison pour femmes de Rennes. J’ai demandé à rencontrer une détenue qui purgeait une lourde peine. Cette femme-là m’a parue tout à fait normale. Si on lui avait dit dans sa jeunesse qu’un jour, elle tuerait son mari, elle aurait protesté : « Mais ça va pas, non ! » Et pourtant, elle l’a fait.
Michel Onfray : Qu’en concluez-vous ?
N. S. : Que l’être humain peut être dangereux. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons tant besoin de la culture, de la civilisation. Il n’y a pas d’un côté des individus dangereux et de l’autre des innocents. Non, chaque homme est en lui-même porteur de beaucoup d’innocence et de dangers.
M. O. : Je ne suis pas rousseauiste et ne soutiendrais pas que l’homme est naturellement bon.
À mon sens, on ne naît ni bon ni mauvais. On le devient, car ce sont les circonstances qui fabriquent l’homme.
N. S. : Mais que faites-vous de nos choix, de la liberté de chacun ?
M. O. : Je ne leur donnerais pas une importance exagérée. Il y a beaucoup de choses que nous ne choisissons pas. Vous n’avez pas choisi votre sexualité parmi plusieurs formules, par exemple. Un pédophile non plus. Il n’a pas décidé un beau matin, parmi toutes les orientations sexuelles possibles, d’être attiré par les enfants. Pour autant, on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile. Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons.
N. S. : Je ne suis pas d’accord avec vous. J’inclinerais, pour ma part, à penser qu’on naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d’autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l’inné est immense.”
Tu nous prendrais vraiment pour des… (bip) que tu ne t’y prendrais pas autrement ! Plus je vous écoute, toi et toute ta secte du parti des tongs, et plus je me dis qu’à force d’avoir les doigts de pieds en éventail, vous avez le cerveau trop aéré…
À coup sûr je peux t’assurer, en lisant les conneries que tu peux débiter, que tu n’as pas dû croiser beaucoup de pédophiles dans ton Neuilly chéri ou au conseil général des Hauts-de-Seine, et pourtant des pédophiles dans ton département, il y en a… Au moins un, père de famille, la quarantaine en 87, je l’ai croisé ! À mes dépends. J’avais onze ans. DANS TON DÉPARTEMENT.
Tu excuseras ma “froideur affective” à ton égard, mon “impulsivité”, le “cynisme” et “l’indocilité” dont je fais preuve, mais pour en avoir vu un qui me suçait la… (bip), je peux te dire qu’on ne naît pas pédophile, on le devient. Les violeurs sont des criminels, animés par la volonté perverse de toucher à l’interdit tel qu’il leur a été défini par l’éducation et l’instruction* dès l’enfance, mais dont la valeur est ensuite d’autant moindre que leur “indice de moralité [est] bas” par rapport à l’environnement qu’ils ont connu, qui les entoure en général ! Et en cela, ils ont su faire un choix en fonction de la morale, c’est à dire “l’ensemble des règles de conduite considérées comme valables, de façon absolue”, donc agir en fonction des mœurs qui, si elles peuvent être dépravées, peuvent également s’améliorer…
On ne devient pas un pédophile parce qu’on en a été soi-même victime ni parce que c’est dans les gènes, mais parce que ce comportement déviant est un acte libre et raisonné fait à l’âge adulte par des individus psychologiquement perturbés et néanmoins, parfaitement conscients et responsables du plein pouvoir qu’ils exercent sur les enfants qu’ils asservissent, tout comme ils sont dépendants de la jouissance ignoble qu’ils tirent de cette domination, car cela leur permet de compenser leurs frustrations passées. En bref, ce sont des psychopathes et des névrosés, toutes choses qu’on ne trouve pas dans les gènes. En maux, ils me dégoûtent !
Voilà comment, après avoir attendu 20 ans justice et réparation en vain, j’analyse la situation. En l’occurrence, ce n’est pas un psychopathe névrosé qui te parle mais un schizophrène qui se soigne en fumant…
Petit rappel : Le plan de prévention de la délinquance prône une détection très précoce des « troubles comportementaux » chez l’enfant, censés annoncer un parcours vers la délinquance. Dans ce contexte, l’expertise de l’INSERM qui préconise le dépistage du « trouble des conduites » chez l’enfant dès le plus jeune âge, prend un relief particulier. En effet, les professionnels sont invités à repérer des facteurs de risque prénataux et périnataux, génétiques, environnementaux et liés au tempérament et à la personnalité. Pour exemple sont évoqués à propos de jeunes enfants « des traits de caractère tels que la froideur affective, la tendance à la manipulation, le cynisme » et la notion « d’héritabilité (génétique) du trouble des conduites ». Le rapport insiste sur le dépistage à 36 mois des signes suivants : « indocilité, hétéroagressivité, faible contrôle émotionnel, impulsivité, indice de moralité bas », etc.
* L’éducation, c’est la famille qui la donne ; l’instruction, c’est l’État qui la doit. Victor Hugo, extrait de Actes et paroles.
Source : Philomag
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