QUE FAIRE LORSQU’ON EST ARRÊTÉ PAR LA POLICE LORS D’UNE MANIFESTATION ?
IV- VOS DROITS LORS D’UNE RÉTENTION ADMINISTRATIVE.
Si vous êtes étrangers en situation irrégulière, le préfet peut décider de vous reconduire à la frontière. Dans ce cas, le préfet peut vous placer en rétention administrative pendant 48h pour préparer votre renvoi. Au delà de ces 48h, vous pouvez être maintenu en rétention pendant encore 30 jours au maximum sur décision du juge des libertés (2 fois 15 jours), soit 32 jours dans un centre de rétention au total. Si vous êtes demandeur d’asile, retenu par la police (4 jours) à l’entrée du territoire français, vous pouvez être ensuite placé en rétention pendant 16 jours sur décision du juge, soit 20 jours au total en rétention.
Vous devez être informés de vos droits dès le début de votre rétention dans une langue que vous comprenez. Vous avez le droit de faire un recours contre la décision de reconduite à la frontière mais le recours n’est pas suspensif (vous restez en rétention). Vous avez le droit de demander l’assistance d’un médecin. Vous avez le droit de demander l’assistance d’un avocat. Vous avez le droit de demander l’assistance d’un interprète. Vous pouvez communiquez avec votre consulat et avec une personne de votre choix. Vous avez le droit de faire appel contre la décision du juge de prolonger la durée de votre rétention. Comme en garde à vue, vous devez être bien traité en rétention (ne subir aucun violence ni physique, ni morale).
CONSEILS LORS DE LA RÉTENTION D’UN ÉTRANGER
Une association, la CIMADE, se trouve sur certains lieux de rétention afin de pouvoir vous aider, notamment à contester la décision de reconduite à la frontière. Demandez à la rencontrer au plus vite (Siège : 01 45 55 15 77). Pour une information sur les droits des étrangers, contacter aussi le GISTI : (01 43 14 84 89) ou l’ANAFE (01 42 08 69 93).
Extrait du “guide du manifestant arrêté”, mise à jour novembre 2005
Par Évelyne Sire-Marin, magistrat, membre de la LDH, co-présidente de la Fondation Copernic