Après le refus du Traité constitutionnel européen présenté aux Français en mai 2005, on s’attendait à voir nos gouvernants se saisir du problème posé, à savoir l’aspiration légitime des peuples à une Europe plus sociale et politique qu’économique… Mais voilà que le texte revient, quasiment inchangé, sous la forme d’un “mini-traité” qui ne répond à rien mais qui profite toujours aux mêmes.
Et le VRP de l’Élysée n’est soudain plus très à l’aise pour nous fourguer sa dernière pépite-minute, préférant passer par la voie parlementaire plutôt que de donner la voix aux citoyens responsables que nous sommes. Nous prendrait-il pour des cons qu’il n’agirait pas autrement…
Peut-être n’a-t-il pas eu vent de cette étude européenne publiée en mars 2007 et qui montrait que 81% des Français, comme 75% des Européens, souhaitent un nouveau référendum populaire portant sur une réelle Constitution Européenne, “fondée sur le refus de toutes les discriminations, le respect effectif de la diversité culturelle et la convergence par le haut des droits sociaux, des normes environnementales et des protections” des citoyens. Passe encore…
Mais plus grave est l’amnésie de Nicolas Sarkozy sur sa position personnelle et celle de son parti, définie un an avant le référendum de 2005, le 9 mai 2004 exactement. C’était lors du Conseil national de l’UMP qui se tenait ce jour-là à Aubervilliers (93).
Relisons et savourons : “Je ne vois pas comment il serait possible de dire aux Français que la constitution européenne est un acte majeur et d’en tirer la conséquence qu’elle doit être adoptée entre parlementaires, sans que l’on prenne la peine de solliciter directement l’avis des Français”…
Gageons que François Hollande reprendra à son compte le conseil de sage du président de l’UMP de l’époque, Alain Juppé himself, qui proposait qu’un amendement en ce sens soit ajouté à la motion de la direction de son parti, ainsi formulé : “Dans le respect des prérogatives constitutionnelles du président de la République, l’UMP souhaite un référendum sur le projet de constitution européenne”. Cette motion avait alors été adoptée avec 71,8% des suffrages.
Nous devons exiger que ce texte, qui engage les 27 pays européens, soit soumis à l’approbation des peuples. Pour manifester votre soutien à cet appel et vous informer sur le sujet, vous êtes invités à signer la pétition contre l’adoption sans référendum du nouveau Traité européen et à participer, demain 15 janvier 2008, au débat organisé à l’Espace Jean Moulin de Champhol, de 20h à 22h30.
Cette réunion est organisée par l’association Énergies Citoyennes et le Collectif départemental de gauche pour l’organisation d’un référendum européen, en présence de Lucien Jallamion, conseiller de Georges Sarre et membre du bureau national du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), et de José Cordon, responsable des affaires européennes au PCF.
Source des citations : Sarkozy orchestre l’UMP, Placide Actualités
Illustration : Rezo.net
Mais pourquoi s’obstiner à faire voter des imbéciles qui ne comprennent pas que NS, élu royal-ement, avait déjà avoué qu’ils prendraient les français pour des cons sur ce sujet.
En clair, élu pour un forfait non négociable, il a carte blanche.
Mais rassurons nous, l’action démocratique ne passe pas seulement par le vote… A nous de lui montrer ce que c’est que le peuple.