« C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de cinquante étages. Le mec au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… Mais l’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage ! » (1)
Du haut de vos confortables indemnités de cumulard délinquant, vous n’avez sûrement pas, monsieur Morland, la même vision que moi de notre ville. Vous avez réussi, avec Loiseau de mauvais augure reconnaissons-le, à faire de la haine un sentiment presque ordinaire… Et pourtant vous chutez… A présent contemplez : pendant que vous pataugez dans les embrouilles en col blanc, la jungle pousse de plus en plus en bas de chez moi.
A l’heure où je vous écris (environ trois heures du matin), six énergumènes viennent, il y a deux heures à peine, de « caillasser » la façade de mon HLM et de proférer à mon encontre une panoplie impressionnante de noms… d’oiseaux justement ! Pourquoi tant de violences, me direz-vous innocemment ? Pour tout vous dire la veille de cet incident, j’ai osé m’interposer, muni certes d’une batte de base-ball, entre un livreur venu chez moi et trois des six précités qui en voulaient à son véhicule ! Scènes ordinaires de la vie lucéenne en ce bon mois de mai 2006…
Ça, vos vingt-cinq caméras ne l’ont pas vu, et pourtant Monsieur le maire, j’habite à cinquante mètres, à vol d’oiseau, de votre nouveau commissariat suréquipé. Pensiez-vous qu’un parachutage occasionnel de « poulets » dans le secteur allait amener la paix sociale ? Êtes-vous naïf ? Demandez donc son avis au voisin qui habite le quatrième étage, et qui a retrouvé ce dimanche sur son balcon la bouteille de whisky qui aurait du atterrir dans ma vitre…Vous trouverez probablement, là, prétexte à répandre votre rhétorique haineuse et méprisante, mais je ne peux souffrir un silence de plus.
La haine…
Votre dernière prise de position est pitoyable et signe la marque de votre décadence. En accédant à la demande de Philippe Loiseau d’observer une minute de silence, publiquement et solennellement, pour saluer la disparition de Marie-France Stirbois lors du conseil municipal du 2 mai dernier, alors que rien ne le justifiait, nul ne peut croire que vous rendiez uniquement hommage à cette femme « en tant que personne ». Vous chutez toujours, monsieur Morland…
« Aussi, je ne peux que déplorer le manque d’objectivité de certains qui relatent des faits divers peu représentatifs de l’activité intense de notre ville en ne mettant en exergue que des informations partisanes. » (2)
Allez, une dernière, juste pour rire ! « Pour la première année, la ville de Lucé s’associe avec l’OPAC 28 à l’opération nationale « Immeubles en Fêtes » qui, je l’espère, connaîtra un franc-succès. Je tiens à remercier les acteurs de terrain qui se sont mobilisés pour fédérer l’événement. Je vous invite à vous retrouver le 30 mai avec vos voisins pour partager un moment de convivialité et d’échanges. » (2)
Pour l’animation, je suis positif qu’il va y en avoir, idem pour les échanges… J’ose croire que ce que j’ai vu est, soit le signe que les festivités ont déjà commencé, soit que les « acteurs de terrain qui se sont mobilisés pour fédérer l’événement » s’entrainent encore… Espérons, monsieur Morland, que vous atterrirez un jour…
(1) Citation tirée du film La Haine, réalisé par Mathieu Kassovitz (1995).
(2) Extrait de l’éditorial de Jacques Morland, Lucé Info n° 27 (mai-juin 2006).
Publié à l’origine sur le site Pétale de Vent et dans L’Aiguillon.
ce soir 25/10 on ne peut plus acceder à la piquouse, un message d’erreur s’affiche !!
Ne serait-ce pas une attaque diligentée de la permanence d’un certain député de droite ? Fichtre !