Il n’y a qu’à voir le marché de Chartres, place Billard un samedi matin, y’a pas plus informé, pas plus organisé…
À chaque extrémité du marché couvert en effet, impossible d’éviter les vendeurs à la criée du bulletin communiste flirtant à deux mètres d’un étal de poissons avec la troupe des joyeux farfadets, comprenez les citoyens engagés qui d’un sourire complice ont bien compris que vous alliez encore vous rincer l’œil avec la dernière livraison de L’Aiguillon, où les édiles locales en prennent encore pour leur grade dans des caricatures singeant leurs postures rétrogrades…
Donc, après cette phrase à la Proust, pas mieux informé, pas mieux organisé, disais-je… À gauche… La gauche, à droite… La gauche… Au fond, qui rase les murs, la droite. Entre les deux, un rodéo de charriots et pour délimiter le ring, de chaque côté des rangées de fruits et légumes…
Ça, c’est à dix heures, avant l’apéro. Vers midi enfin, une entrevue sur le coin du zinc, entre un café et un p’tit verre où c’que y’a pas que d’la pomme, cinq minutes au coin de la rue pour souffler en faisant causette au réverbère et l’affaire est calée. Quatorze heures finalement, retour derrière l’écran, pour raconter. Déjà certains remballent leurs étals et les communistes sont partis bouffer.…
Reste le vendeur de L’Aiguillon qui continue néanmoins à se marrer…
10. Résultat, les marchés deviennent plus intelligents, plus informés, plus organisés. La participation à un marché en réseau change les gens fondamentalement.
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7. Les hyperliens renversent la hiérarchie : Le Manifeste des évidences (7)
8. Les gens se parlent entre eux d’une puissante nouvelle façon : Le Manifeste des évidences (8)
9. Les conversations en réseau permettent à de puissantes nouvelles formes d’organisation sociale et d’échange de connaissance, d’émerger : Le Manifeste des évidences (9)
Une réflexion sur « Le Manifeste des évidences (10) »