Je suis mon propre patron à cinq cents euros par mois ! C’est le salaire que j’ai prévu, dans mon plan de financement prévisionnel sur trois ans, de prélever sur les bénéfices de mon entreprise la première année. Pas de quoi m’acheter une Rolex, certes. Une rémunération des plus misérables dans la galaxie patronale, qui représente pourtant jusqu’à un an de salaire, par exemple, d’un professeur africain.
À ce tarif-là, on se demande bien pourquoi chercher ailleurs ce que l’on a déjà…
Mais comme je suis, paraît-il, du bon côté des prédateurs de la jungle ultralibérale, j’ai prévu d’encaisser les euros sans trop broncher quand d’autres débarquent sur les rafiots de l’errance… Alors j’innove, j’ose, j’entreprends autrement et je me dis qu’un jour, avec quelques valeurs et du talent, j’arriverai bien à me faire plus d’argent… sans flouer mon voisin.
Mais il faut se rendre à l’évidence…
2. Les marchés sont constitués d’êtres humains, non de secteurs démographiques.
Envie de manifester vos évidences ? Suivez le Cluetrain Manifesto ou le sommaire ! Lisez l’introduction (Le Manifeste des évidences, ou la fin du train-train des affaires…) et le premier billet de la série : Le Manifeste des évidences (1)
Une réflexion sur « Le Manifeste des évidences (2) »