Six ans déjà, depuis le dernier billet de cette série consacrée à l’entreprise ! Et c’est peu de dire que l’eau a coulé sous les ponts. Un article ne suffira donc pas pour vous raconter comment j’ai développé mon cabinet d’écrivain public. De plus, je suis loin d’avoir la force de frappe d’une agence de communication et ne suis pas un expert des relations publiques. Mon truc, c’est d’être invisible… D’ailleurs, moins on me voit, et plus mon travail est de qualité.
En effet, mon expertise se situe dans une zone grise, à mi-chemin entre le conseil et la médiation, au carrefour de la communication et de l’information. Lorsque j’écris pour autrui, je me dois d’entrer dans l’intimité de mes clients, sans pour autant être intrusif dans leur vie privée. J’ai à connaître les failles de mes interlocuteurs et mon job est de faire en sorte qu’elles ne se voient pas. Mieux encore, c’est par un accompagnement personnalisé et des capacités d’écoute, d’empathie presque, que j’arrive à instaurer une relation de confiance, seule à même de me permettre d’atteindre l’objectif poursuivi.
Et cet objectif est quasiment toujours le même. En définitive, il s’agit de faire passer un message. On n’est pas loin, ici, de ces techniques utilisées par les organisations pour promouvoir leur image de marque et mettre en avant leurs réalisations. À la seule différence que je ne m’occupe pas, ou très peu en réalité, de relations publiques, mais bien de relations privées. En conséquence, j’utilise la langue comme une arme de séduction. Comme un moyen de persuasion, surtout. Pour aboutir au résultat recherché, il me faut avant tout convaincre du bien-fondé de ma démarche. Laquelle est en fait celle de mon client, ou de l’usager pour lequel j’interviens.
Lorsque j’écrivais, six ans auparavant, qu’il me faudrait de la patience pour démontrer mes qualités, je visais juste. En effet, les relations, publiques ou privées, ne peuvent porter leurs fruits que dans la durée. Elles ne sont possibles que si un dialogue sincère s’instaure entre les deux parties. Et bien évidemment, si le professionnel est en même temps capable de se remettre en question. Certes, pour celui qui cherche à développer son business, ce n’est pas la position la plus confortable. Mais c’est la seule qui vaille pour que les clients soient satisfaits, et l’entreprise, pérenne. Une évidence que, dans certaines grosses boîtes, on ferait bien de méditer, car…
26. Les relations publiques ne parlent pas au public. Les entreprises ont profondément peur de leurs clients.
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23. Les entreprises essayant de se positionner devraient avoir un positionnement. Dans l’idéal, il correspond à quelque chose qui intéresse vraiment leur clientèle.
24. Les fanfaronnades ampoulées du genre « nous sommes en position pour devenir le principal fournisseur de XYZ » ne constituent pas un positionnement.
25. Les entreprises doivent descendre de leur Tour d’Ivoire et parler avec les personnes avec lesquelles elles espèrent instaurer une relation.
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