Madame la députée, j’étais jusqu’au 26 décembre dernier habitant de Lucé, dans votre circonscription. Sous le coup d’une mesure d’expulsion depuis juillet 2007 et n’ayant plus les moyens d’assurer mon maintien dans le logement, j’ai demandé ce jour-là à l’OPAC 28 (devenu depuis Habitat Eurélien) un rendez-vous pour le lendemain afin d’établir l’état des lieux sortant et ainsi rendre les clés avant la fin de l’année, ceci dans le but d’éviter une nouvelle dette relative à la taxe d’habitation payable en 2008.
Or, quelle n’a pas été ma surprise lorsque, moins d’une heure après cette prise de rendez-vous à l’agence du Quercy à Lucé, j’ai vu un huissier déposer un “commandement de quitter les lieux” dans ma boite à lettres. Je considère cet acte comme totalement injustifié, puisque je venais de faire des démarches dans le but de rendre le logement, et j’irais jusqu’à dire indécent, car accompli en plein hiver, entre Noël et le jour de l’an et surtout à quatre jours, à l’époque, de l’entrée en vigueur de la loi sur le droit au logement opposable. Dois-je préciser que l’huissier a sonné et qu’ayant ouvert et répondu, il s’est bien gardé de me remettre son commandement en main propre. Au passage, les frais de ce commandement de quitter me sont néanmoins facturés 156,90 €.
Je suis de plus débiteur auprès de mon ancien bailleur d’une dette avoisinant les 4200 €, dont la moitié de la somme est composée de frais, imputés sur mon loyer, pour des procédures abusives semblables à celle citée précédemment. Depuis 2004, mais ce n’est qu’un détail, mes revenus n’excèdent pas 50% du seuil de pauvreté, mon aide au logement a maintes fois été suspendue, pour me contraindre à signer des plans d’apurement, dont même les modalités d’applications n’ont pas été respectées par le bailleur.
Autre exemple d’un dysfonctionnement grave à mon sens : alors que j’avais pris rendez-vous pour une recherche de règlement le 3 août 2007, je me suis vu reproché par Mme Jocelyne Donati, pourtant 8e adjointe au maire en charge du logement à Lucé, le fait de m’être exprimé dans un journal local en 2002 sur un sujet qui lui a déplu, ce qui m’a valu d’être éconduit par elle dans ma demande. Après m’avoir quasiment traité de menteur au sujet de l’article dont elle avait gardé une photocopie, cette élue du peuple m’a menacé, sous des termes à peine voilé, de représailles si je ne rencontrais pas le conseiller social de mon bailleur, mais ne m’a point apporté de solution. Le conseiller en question, que j’ai rencontré 8 jours plus tard, n’a pas été plus efficient ni plus honnête, plus occupé qu’il était à partir en vacances.
Depuis le 27 décembre donc, je suis hébergé chez une amie mais n’ai pas abandonné l’idée, que je développe depuis 2003 et qui est sur le point d’aboutir, de créer mon entreprise, même si je ne puis plus la créer à domicile comme je l’avais prévu initialement. Je ne demande qu’à vivre honnêtement de mon métier et ne pas être sanctionné pour ma liberté d’expression, mon engagement citoyen ou mes choix politiques. C’est dans cette optique que je sollicite votre médiation afin que soit réexaminé, avec plus de neutralité et de bienveillance que cela ne l’a été, mon dossier auprès des services publics de l’État.
Je vous remercie de l’attention que vous voudrez bien porter à ce courrier et vous prie d’agréer, Madame la députée, mes salutations respectueuses.
Espérons quelle vienne sur ce blog…
Elle lira plus sûrement cette lettre sur son site car je la lui ai envoyée cette nuit avant de la poster ici 😉
Fais savoir quand tu auras la réponse. Sinon, tu peux publier ta lettre sur maitre-renard.info, ou sur lapiquouse.info, et même demande à Jean-Pierre His s’il ne veut pas la publier. Passe aussi par tous les candidats, à commencer par l’umpiste Leliard
C’est beau ! Ta lettre démontre tellement de poésie… Ces contacts humains, le respect de la personne, la volonté de préserver notre devise de fraternité républicaine…
Bien sûr je divague et je philosophe presque (le presque a son importance…), mais après tout : le XXIè siècle sera spirituel, ou pas.
En attendant, tu nous ramènes sur Terre, dans un petit coin de France, et nous démontre que le XXè siècle et ses ancêtres ont encore de beaux jours devant eux.
Plus d’un an après, rien n’a bougé !
L’usage veut que l’on passe par le/la député(e) de sa circonscription pour saisir le Médiateur de la République, ce que j’ai fais mais bizarrement, mon dossier est resté bloqué sur le bureau de Madame de la Raudière…
Bien entendu, tout ceci n’est qu’une affaire de famille ! À moins qu’elle ne s’en soit servi comme cale, sous ledit bureau ?