L’amnésie politique est un mal contagieux et cyclique. Personne ne veut plus de la Morlandie.
Et l’umpiste a‑politique Jean-Claude Leliard se refuse à porter l’étiquette trop peu porteuse de la majorité présidentielle. Il s’est aussi arrangé pour écœurer la dissidente de la Morlandie Monique Hardonnière, adjointe aux finances. Ainsi que Jean-Claude Gauthier, responsable d’une association humanitaire et président du comité du Fêtes. Idem pour Jean-Pierre His, jugé “ingérable”.
La Morlandie a pour point commun avec la peste, d’une contamination aussi forte et destructrice qu’un SMS présidentiel… Si tu reviens, je plaque tout : ma montre Bling-Bling, mon augmentation du pouvoir d’achat…
Le mal frappe aussi à gauche. Pendant sept ans, l’opposition dite de gauche s’est faite remarquer par sa discrétion, voire moins. Un des responsables du P.S. local, sollicité pour une attaque concernée contre les dérives de la Morlandie et des prises illégales d’intérêt a “courageusement” décliné l’offre en répondant : “Je ne veux pas finir en slip…” En effet, il a préféré….”baisser son froc” ! Quant au conseiller général P.S. , il a balayé le terrain en paroles stériles en répétant : “Nous n’avons besoin de personne !” En Harley Davidson ? Telle la bergère, il écoutait une petite voix venue d’ailleurs pour lui donner une idée écolo.
L’Histoire ne se ré-écrit pas, ne s’interprète pas. Le seul vrai responsable de la chute de la Morlandie, c’est Claude Joly, qui, dès qu’il a découvert le pot aux roses en 2002, six mois à peine après les élections municipales, a dénoncé le système Morland et en est devenu le pire ennemi. Il avait d’ailleurs déclaré à Jacques Morland : “Je serai votre furoncle fessier !” Choses promises, choses dues. Sans son travail de fourmi, avec le concours de L’Aiguillon puis de La Piquouse de Rappel, sans les informations données par le personnel des entreprises Morland à Alençon, Argenton-sur-Creuse et Lucé (qui se sont retrouvées au chômage, les entreprises ayant été liquidées), le conseiller général-maire n’aurait pas été destitué par le Préfet en mai 2006.
Sans lui, Jacques Morland serait actuellement toujours en train de confondre affaires personnelles et celles liées à l’intérêt général. Martial Taugourdeau, président du Conseil général, avait lui-même été choqué de lui entendre dire : “J’ai investi 300.000 francs en politique. Il faut que ça me rapporte.” Une nécessaire mise au point pour rappeler à chacun sa part de responsabilité et ne pas oublier ses véritables ennemis… Certes, il est bien connu que celui qui dit la vérité… sera exécuté mais pas question de tirer… sur la mauvaise cible ! À bon entendeur…
Source : Maitre Renard