Sous le titre Jeux de chiots à l’UMP, Marianne (12/10/06) nous confirme que la droite est bien l’amie des bêtes…
“Dans la guerre d’invectives que mènent les uns et les autres à l’UMP, cette saillie de Gérard Longuet, de l’écurie Sarkozy (Le Figaro du 12/10/06) : on n’est jamais si bien trahi que par ses chiens… La haine entre sarkozystes et chiraquiens n’empêche pas un certain humour.”
Dans un autre registre, celle qui oppose la majorité municipale chartraine aux “gauchistes” de l’autre bord fait même perdre toute mesure à Bernadette Jouachim, présidente du MPF d’Eure-et-Loir, qui dans “Sa Ville” (en fait Votre Ville n° 53, octobre 2006), se lâche : les chiens aboient, la caravane passe…
Gare à la révolte des insultés, tout de même ! “On n’est pas des chiens”, avertissait déjà dans son article Jean-Marc Rouillan le 15 février dernier (CQFD n° 31, février 2006). Réagissant aux conditions de détention dans les prisons françaises, et à la négation des droits les plus élémentaires des détenus, comme le droit à la parole ou celui d’écrire, ce dernier s’expliquait : “En 1974, nous avions incendié les prisons au cri de Nous ne sommes pas des chiens ! Bientôt nous nous révolterons tel le héros d’une célèbre série télé des années 60 en hurlant Nous ne sommes pas des numéros !”
Sources : Marianne ; CQFD.
On comprend mieux le personnage dès lors qu’il affiche ses sources : Rouillan, ce ne serait pas le lâche assassin de deux innocents (Georges Besse et René Audran ?).
Alors, prendre pour modèle et référence les ultra gauchistes d’Action Directe, éclaire d’un jour nouveau la valeur démocratique qui anime le ciboulot malade de l’auteur de ces propos.
Tous comptes faits, je préfère encore m’associer aux valeurs de l’UMP qu’à celles tirées d’une Kalachnikov !
Je comprends mieux pourquoi je ne vote pas à droite quand je vois la vision étriquée et le peu de nuances dont vous faites preuve. Permettez donc Maxtor, au “ciboulot malade de l’auteur de ces propos” de vous livrer ces quelques éléments de réflexion :
Jean-Marc Rouillan était leader du groupe terroriste Action Directe, losque celui-ci a revendiqué les meurtres du général Audran, le 25 janvier 1985, et celui du PDG de Renault, Georges Besse, le 17 novembre 1986. Pour ces actes, J.-M. Rouillan a été condamné à la prison à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de dix-huit ans.
Sans pour autant excuser son geste ou nier les faits, il est tout de même possible de considérer ses écrits pour ce qu’ils sont : une vision de l’univers carcéral et des conditions de détention des prisonniers condamnés à de longues peines.
Au demeurant, cet individu n’est pas le sujet principal de ce billet, et je ne le prends personnellement, ni pour modèle ni pour référence… Il n’est que ses propos qui servent à illustrer le sentiment que l’on peut avoir face à la manière dont vous traitez vos adversaires politiques : “On n’est pas des chiens…”
George Besse ? Il était attaquant à Manchester dans les années 60… et René Audrant devait être remplaçant, car je ne me souviens pas l’avoir vu dans le onze de départ…