Allez, plus que huit jours et déjà certains arrêteront de nous gonfler… À Chartres surtout, qui vit une période de campagne électorale permanente depuis la présidentielle de mai 2007, suivie de la réélection de justesse puis de la destitution de justice de Jean-Pierre Gorges.
Le maire en sursis et mauvais joueur, qui a pris, “de plein fouet”, “l’effondrement de [la] cote” présidentielle, s’est vu désigner par Raffarin “première victime du rapport Attali”. Pas vraiment le genre de récompense attendu. Déconfit lors de la législative partielle découlant de la décision du Conseil constitutionnel, il veut sa revanche et la bave aux lèvres, s’en va déposer, lui aussi, un recours après le recours tout en n’oubliant pas, lui aussi, de se présenter à la municipale… En face effectivement, celle qui lui a opportunément ravi le fauteuil de député se croit maintenant investie d’une mission humanitaire, forte de quasi-pouvoirs divins qui ferait d’elle la Ségolène du Beauceron, la Sainte Françoise qui telle Jeanne d’Arc, jadis et en d’autres lieux, bouta l’ennemi hors les enceintes de la cité.
À ce titre, il suffit de lire le portrait que fait d’elle l’hebdo des socialistes pour comprendre qu’elle a déjà la grosse tête, même si elle s’en défend. La première ligne fait déjà sourire lorsqu’on lit “force de conviction”. On me dira que tout est dans la formulation et que force de conviction ne veut pas dire avoir des convictions, mais franchement, parle-t-on de la même ? Victime consentante d’une récupération politique de sa victoire, Françoise Vallet invoque dès le lendemain “la discipline de parti” pour renier sa propre parole devant les électeurs, oubliant un peu vite — et avec quel mépris ! — que ceux-ci ne sont pas tous socialistes ; car si elle a été élue, c’est par des gens de gauche, du centre et de droite, et nettement plus par rejet de Gorges que par adhésion à sa personne. Et l’élection municipale est là pour le lui rappeler.
Contre le mal de Gorges, le choix de la médication !
Dans cette élection justement, ceux qui n’ont pas digéré la pillule Vallet proposent d’autres médications, comme autant de remèdes contre le mal de Gorges. Ainsi, de la même facture mais pas du même labo, la pastille Farion vous promet un programme socialiste sans étiquette mais peut-être pas sans saveur, prescrit sur ordonnance. Ceux qui ont du mal avec les gouttes dans le nez peuvent toujours se fourrer un suppositoire Chevée là où ça fait du bien en espérant que ça passe, ou avaler une dragée Brétillard, sorte de vaccin non remboursé mais radical contre le mal de Gorges. Attention à ne pas dépasser la dose prescrite.
Enfin, les adeptes de l’homéopathie et de la médecine douce se tourneront davantage vers le placebo Delile, sachant que celui-ci n’est pas plus efficace en deuxième semaine qu’en première… Mais le meilleur remède contre le mal de Gorges, celui que votre coléoptère préféré a choisi pour se débarrasser définitivement de cette vilaine grippe, c’est sans aucun doute le sérum de Chartres Commune, sorte de mixture composée de divers ingrédients aux principes hautement actifs et biodégradables… Un concentré d’énergies avec des zestes citoyens pour être en forme toute l’année !
Bon, je retourne prendre ma dose et ma piquouse de rappel…