Que n’a‑t-on loué, célébré la beauté mirifique des flèches de Notre-Dame de Chartres ! La puissance légère des deux tours élancées comme une prière vers l’Éternité, l’architecture simple sans être austère : tout invite à l’Harmonie suprême, à l’émotion recueillie. Ces blocs de pierre suspendus à trente-sept mètres au-dessus du sol ne sont que dentelles et élégance mystique.
Personne ne dira le contraire. En tout cas, personne n’osera le dire. Car, si on veut être tout à fait honnête et objectif, la première impression que donne la façade Ouest de la cathédrale est celle d’un Lego mal monté, de deux tours dissymétriques assemblées de guingois. Les deux flèches sont, en effet, mal empilées et l’assemblage d’éléments du XIIe, du XIIIe et du XVIe siècles complètement hétéroclite.
Il faut vraiment avoir une poutre dans le regard pour ne pas voir que, si le clocher vieux, celui de droite, dégage une certaine harmonie, celui de gauche est aussi grotesque que discontinu. À mi-verrière, le décrochement entre la moitié inférieure et la moitié supérieure de l’une est une énormité architecturale qui tire l’œil le moins averti.
Et l’on peut légitimement se demander ce qui a bien pu passer dans la tête de Jean Texier dit Jehan de Beauce lorsqu’il a cru bon de monter en pâtisserie sa flèche du côté nord entre 1507 et 1513. Visiblement, son souci était de dépasser de dix mètres la tour du clocher Vieux, sans le moindre souci d’équilibre et de cohérence avec la tour déjà construite.
Les tours infernales
Le résultat final n’est certes pas catastrophique. Deux tours strictement semblables comme à Tours et Orléans, ou même à Notre-Dame de Paris engendrent inévitablement un sentiment d’ennui. Là, on ne risque pas de s’ennuyer. On a plutôt l’impression d’un bric-à-brac, d’une construction faite de bric et de broc.
La différence de couleur de la pierre, chaude, presque ocre jaune sur la partie la plus ancienne du portail royal contraste avec la blancheur cafardeuse de la pierre de Berchères qui correspond si bien au temps changeant, aux nuages gris plombés qui couvrent de leur couvercle le paysage de Beauce.
Du bout du parvis, devant l’actuel collège Jean Moulin, la perspective donne l’envie de faire un strike sur ces deux quilles géantes. On ne peut pas s’empêcher non plus de penser à ces ouvriers kamikazes qui se sont écrasés platement au pied de ces tours infernales pour avoir voulu défier les lois de l’équilibre.
Haut lieu de la Chrétienté, la cathédrale est l’un des plus beaux monuments élevés pour la gloire de Dieu et honorer Notre Dame. Elle émeut les âmes, enchante les yeux et les esprits crédules. Tant d’artistes ont cherché à nous donner l’idée d’une cité mystique où la conscience rencontrerait Dieu sans le moindre effort. Ils ont assurément transcendé ce qu’il y avait de meilleur en l’homme. Et c’est bien là tout le mystère de la Foi, la force de la croyance dans le surnaturel. Mais pourquoi donc tant de joies dans les religions, qui nous relient pourtant si peu ?
Illustration : Tour nord de la cathédrale de Chartres, H. Silenus, 24 juin 2009.
il y a certainement plus a dire sur la cathedrale.
ne serais ce que la particularité des labyrinthe dont helas on ne vois que l un deux , les autres etant cachés par le choeur.
il t ya aussi cette unique pierre blanche coté droit en entrant et qui le 21 juin solstice d été viens etre frappée par un rayon de soleil , qui passe par un trou pratiqué dans un vitrail.
a l origine la cathedrale etais bleu mais les intemperies et le temps font des degats.
sa construction fus d etre enterrée au fur et a mesure de sa hauteur.
ne serais pas la , la raison de la butte des charbonniers, et je craind aussi que ceci servisse a enterrer les ouvriers mort a sa construction ?
ps.que veut dire website je ne connais pas cette langue