Des représentants du collectif de veille sociale 28 ont été reçus le mardi 23 janvier par François Bonneau, vice-président du Conseil régional. Pendant une heure, les participants représentant les professionnels de l’enfance ont exposé les conséquences sur leur profession mais aussi sur la société toute entière de la Loi “prévention délinquance” de Nicolas Sarkozy, qui passe en lecture devant le Sénat.
M. Bonneau a clairement exprimé ses réserves par rapport à cette loi et aux incidences qu’elle aura sur le système éducatif ainsi que sur la prévention. Une centaine de manifestants présents ont pu accéder au Conseil régional, qui avait mis à disposition une salle de conférence. Le collectif a réaffirmé la nécessité de l’abrogation de ce texte et a demandé que son action soit relayée pour que 60 députés saisissent le Conseil constitutionnel. Ce qui peut être fait, peut et doit être défait !!! À travers cette loi, c’est un autre choix de société qui nous est dessiné, une société ultra répressive.
Les Enfants de don Quichotte ont rencontré M. Borloo et Mme Vautrin ce matin, pour leur expliquer que, dans les conditions actuelles, ils ne pouvaient envisager la fin des campements, qui sont certes absolument inadaptés, mais rendus inévitables par l’urgence. En effet, des personnes en détresse viennent quotidiennement y chercher un ultime refuge, et personne ne peut le leur refuser. Il faut aider tous ces gens, qui refusent d’aller dans certains centres qui les conduisent, quelques jours plus tard, à nouveau dehors.
Face à l’urgence et dans l’attente de la disparition des campements, l’association appelle à la mobilisation de tous, citoyens, associations, travailleurs sociaux, villes et départements, qui doivent contribuer à trouver des solutions dignes et adaptées. C’est là une fonction qui dépasse les compétences des Enfants de Don Quichotte, ceux-ci n’ont jamais eu pour vocation de remplir la fonction de gestionnaires de campements.
Les Enfants de Don Quichotte ont trouvé un accord positif et ferme sur trois points : Renforcement des moyens pour mettre à l’abri immédiatement dans des conditions dignes toute personne sans domicile. Ces personnes mises à l’abri aujourd’hui et celles en centre d’hébergement d’urgence ne seront plus remises à la rue sans que leur soit proposée une solution pérenne leur convenant. Ce principe acté dans le relevé de décisions du 8 janvier sera effectif au plus tard la semaine prochaine. Des cellules vont se développer dès aujourd’hui à l’intention des personnes qui ne sont pas sur le Canal Saint-Martin ou les campements en province, afin d’évaluer et d’orienter chacun vers une solution adaptée, avec dans un premier temps une mise à l’abri immédiate.
Plus d’info : Les Enfants de Don Quichotte