La voie de son maître…

Cali et les autres doivent beau­coup à ce type. Miossec a ouvert une brèche dans la chan­son française à grands coups de textes bruts. Brèche que Cali revendique aus­si fort qu’il est socialiste.

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California Dreamin’…

Cal­i­for­nia Dreamin est une chan­son du groupe The Mamas & The Papas, com­mer­cial­isée en 1965 ; une ver­sion précé­dente avait été enreg­istrée par Bar­ry McGuire au début des années 60.

La chan­son a été écrite en 1963 par John et Michelle Phillips pen­dant qu’ils habitaient à New York, inspirée par le mal du pays (la Cal­i­fornie) de Michelle.

Elle a été, entre autres, reprise en 1986 par les Beach Boys.

Elle est un élé­ment essen­tiel du film de Wong Kar-Wai Chungk­ing Express (1994).

Source : Wikipé­dia

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Votez Cali !

Reportage de l’équipe Fat­Cat lors de du lance­ment de la cam­pagne d’in­scrip­tion sur les listes élec­torales à Ris-Orangis et sou­tien du chanteur Cali, le 14 décem­bre 2006.

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Les Clup font “pschitt” !

Let­tre envoyée aux col­lec­tifs uni­taires : José Bové retire sa candidature.

Mon­tre­don, le 23 novem­bre 2006

Il y a six mois, j’ai fait savoir que j’é­tais disponible pour incar­n­er, sur le bul­letin de vote de l’élec­tion prési­den­tielle, notre rassem­ble­ment uni­taire de la gauche anti-libérale. J’ai immé­di­ate­ment pré­cisé que, pour créer les con­di­tions d’une dynamique pop­u­laire et élec­torale autour d’une stratégie et d’un pro­gramme com­muns, il con­ve­nait de men­er une cam­pagne col­lec­tive rassem­blant, sur une même tri­bune, toutes les forces qui avaient con­tribué au suc­cès du “non de gauche”, le 29 mai 2005, de la LCR aux social­istes anti-libéraux.

José BovéEt j’ai ajouté aus­sitôt que ma démarche n’é­tait pas per­son­nelle mais que, pour garan­tir l’u­nité la plus large pos­si­ble, il ne pou­vait être ques­tion de se ranger der­rière le porte-parole de telle ou telle com­posante de notre rassem­ble­ment. Comme d’autres, en tant que syn­di­cal­iste et acteur du mou­ve­ment social anti-libéral, je pense pou­voir servir d’ac­céléra­teur à une dynamique de rassem­ble­ment qui a un objec­tif plus ambitieux que de faire un sim­ple score de témoignage.

Six mois plus tard, force est de con­stater que les forces de la divi­sion l’ont pro­vi­soire­ment emporté sur les forces de l’u­nité. Le par­ti com­mu­niste veut impos­er Marie-George Buf­fet comme can­di­date et ne lésine pas sur les moyens pour par­venir à ses fins. Il a mul­ti­plié la créa­tion de col­lec­tifs qui ne représen­tent, locale­ment, que la sen­si­bil­ité com­mu­niste. Il mène cam­pagne de manière autonome, en par­al­lèle de quelques grands meet­ings uni­taires. Il se livre à des pra­tiques d’un autre âge en refu­sant, par exem­ple, de valid­er le procès-ver­bal d’une réu­nion de notre col­lec­tif nation­al au cours de laque­lle l’écras­ante majorité des par­tic­i­pants a fait savoir que Marie-George Buf­fet ne pou­vait pas incar­n­er, sur le bul­letin de vote, la richesse de notre rassemblement.

La LCR, de son côté, vient de con­firmer son engage­ment dans une cam­pagne autonome avec Olivi­er Besan­cenot comme can­di­dat. Elle mul­ti­plie les argu­ments pour jus­ti­fi­er un pré­ten­du désac­cord de fond sur notre ori­en­ta­tion com­mune. Elle pra­tique l’u­nité à la carte, un pied dedans, un pied dehors, sans rechercher les voies et les moyens d’une cam­pagne réelle­ment uni­taire. Elle préfère se mesur­er élec­torale­ment au Par­ti com­mu­niste plutôt que de répon­dre, de manière col­lec­tive, à l’e­spérance née de notre suc­cès com­mun vic­to­rieux dans le com­bat con­tre le pro­jet libéral de Con­sti­tu­tion européenne.

Le Par­ti com­mu­niste et la LCR ont pris la respon­s­abil­ité de cass­er la dynamique uni­taire et, par voie de con­séquence, de renon­cer à répon­dre aux attentes des couch­es pop­u­laires les plus frap­pées par les dégâts de la mon­di­al­i­sa­tion libérale. Je le regrette pro­fondé­ment. Acteur du mou­ve­ment social et du com­bat alter­mon­di­al­iste depuis de longues années, je con­sid­ère qu’il est temps de traduire nos mobil­i­sa­tions dans l’e­space poli­tique et élec­toral. Notre respon­s­abil­ité fon­da­men­tale reste en effet de ramen­er dans la camp de la gauche les mil­lions d’électeurs et d’élec­tri­ces qui, débous­solés par vingt-cinq ans d’al­ter­nance sans change­ment fon­da­men­tal de leurs con­di­tions d’ex­is­tence, ont pro­gres­sive­ment choisi de déserté les urnes ou de dis­pers­er leurs voix jusqu’à l’ex­trême droite. Le 21 avril 2002, la gauche a per­du parce qu’elle n’avait pas su répon­dre aux attentes des citoyens et citoyennes les plus touchés par la pré­cari­sa­tion sociale généralisée.

Toutes celles et ceux qui souf­frent sociale­ment n’at­ten­dent pour­tant qu’une seule chose : une per­spec­tive crédi­ble de change­ment qui ne se résume pas à quelques amé­nage­ments du sys­tème économique. Sans remise en cause rad­i­cale des logiques économiques libérales qui, des déci­sions de l’Omc jusque dans la vie quo­ti­di­enne, con­duisent à la marchan­di­s­a­tion des ser­vices publics, au dump­ing social, à la crois­sance ver­tig­ineuse des iné­gal­ités, il n’y a d’autre issue que le renon­ce­ment à chang­er vrai­ment la vie. Entre la sim­ple alter­nance et la véri­ta­ble alter­na­tive anti-libérale, il existe un fos­sé qui nous sépare d’une gauche plus encline à gér­er le pou­voir qu’à engager la trans­for­ma­tion sociale. Pour don­ner sens à ce com­bat pour une alter­na­tive anti-libérale, il nous faut impéra­tive­ment créer les con­di­tions d’une dynamique pop­u­laire et élec­torale. C’est mal parti.

Frater­nelle­ment,

José Bové