Elle eût été par trop liquide, voire franchement imbibée, cela n’aurait eu, en outre, que peu d’importance. L’essentiel est ailleurs. Dans la magnificence de Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa, sacré Empereur des Français en l’an de grâce 2007, par exemple…
- La revue pressée d’un con citoyen
Les célébrations bonapartistes du mois de mai à peine terminées, on s’était dit de droite à gauche, vite, un siège à l’Assemblée… C’est bien payé ! Et comme à Chartres ou à Paris, on ne risque pas de voir débarquer la mer, on se faisait peur pour de faux au Tsunami. Sera-t-il bleu ? Ou bleu ? Peut-être même bleu ? Au soir du 17 juin, la gauche exultait de voir que la bravitude de sa nullité lui permettait de progresser tandis qu’à l’autre bord, on larmoyait presque de ne pas tous les avoir niqués… Qu’à cela ne tienne ! On débauchera…
Dieu himself avait prévenu : “Je serai le Président de tous les Français !” En conséquence, d’un éclair purificateur, le Maître de l’Élysée, tel Zeus au sommet de l’Olympe, envoya aux mortels son commandement divin. Inaugurant son règne d’une mesure phare, le guide suprême de soixante-deux millions de veaux foudroyait de sa bonté salvatrice 234 000 privilégiés, autrefois honteusement ponctionnés au nom de la solidarité…
- Le TEPA CAP !
Comment ça, même pas cap’ ? Tu vas voir si on peut pas plumer les pauvres pour engraisser les riches ! Pour rester dans la volaille, le coq en chef a pondu un bel oeuf baptisé “Travail, Emploi, Pouvoir d’Achat”. Un projet de loi, donc. Projet TEPA. Que dis-je un cap ? Juste une étape…
Arrivée Gare du Nord, trois minutes d’arrêt ! À la gare de Christine, la Garde ne voit passer que des banquiers qui “n’ont qu’une envie, rentrer en France…” Surtout ne dites pas à cette bourgeoise promue ministre de l’Économie que cette mesure est un énorme cadeau fiscal fait aux plus riches des riches, ça fait trop “lutte des classes”, trop popu-peuple-people, vulgaire quoi !
- De Courson tire le pompon !
Si l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, on n’est pareillement jamais mieux déçu et/ou trahi que par les siens. Ainsi le nouveau centriste Charles de Courson estime que ce dispositif crée une inégalité très forte entre deux types de salariés : ceux qui ont un patrimoine… et les autres !
- Méhaignerie est fort marri !
Pensez donc ! Même le sus-cité propose de mettre en place un “impôt minimum alternatif” pour que “les personnes de hauts revenus contribuent à la dépense publique.” De là à dire que les richards sont des crevards, pardon, des avares et que le président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales est… socialiste…
- 345 patates !
Le bouclier fiscal à 60 % voté en 2005, ce n’était pas assez… En conséquence on abaisse celui-ci à 50 %, et on estime à la louche que la mesure coûtera 345 000 000 €. À quelques patates près parce qu’en fait, personne n’en sait trop rien… Ah ! Pourtant avec Dominique, que n’avait-on pas fait pour contenter ces pauvres de riches, pris à la gorge. Sans compter qu’il y avait du style, le panache, l’œil vif et le poil brillant, le discours sur l’Irak à l’ONU en 2003, tout ça… Francis me l’avait dit : “C’était mieux avant”…
- Myard est un connard !
Puisqu’un Devedjian, ci-devant maire d’Antony (aussi), peut traiter devant témoins et caméras, une Comparini, femme au demeurant fort respectable, de salope, vous me permettrez d’emprunter à mon tour au registre argotique pour vous présenter, en bon voisin, ce dépité UMP des Yvelines… Je m’en réfère à mon Robert, cuvée 91, page 355, pour vérifier que ce qualificatif peu flatteur désigne bien un imbécile ou un crétin, et je note au passage cette distinction sémantique qui veut qu’un connard soit familier et vulgaire quand une connasse est surtout vulgaire et péjorative. Le Larousse de l’argot et du français populaire précise même que l’adjectif pourrait être une altération de cornard, autrement dit cocu !
Diantre ! Les cocus ! C’est en une de Marianne cette semaine, mais c’est en page neuf que je découvre la profondeur des pensées de cet élu du sept-huit : “30 % [d’abattement sur le logement principal, ndlr], c’est une sucette pour les députés. Moi j’ai déposé un amendement de suppression totale. Mais cela va dans le bon sens. La porte est enfin ouverte grâce à deux disparitions, celle de Chirac de l’Élysée et celle de l’abbé Pierre de ce monde.”
Si pour Jacquot on ne peut qu’approuver, en revanche, se réjouir du décès d’Henri, ça c’est vraiment très con. Mais Myard n’est pas Audiard…
@ suivre…