En novembre 1757, après trois jours et trois nuits particulièrement brumeux, on trouva à l’entrée de l’Arsenal les corps atrocement déchiquetés de deux marins, un Turc et un Maltais. Tous deux avaient débarqué de deux bâtiments différents, de provenance et de destinations diverses et a priori ne pouvaient se connaître.
Étiquette : Littérature
Les Nouvelles Vénitiennes (5) : On a volé Saint-Marc !
On a beau être saint, on n’en est pas moins homme et on a sa dignité… Moi, l’évangéliste syrien, celui que l’on honore avec tant d’ors et de mosaïques dans ma basilique, croyez-moi, je n’ai pas toujours vécu la vie en rose et encore moins la mort… Ça, je vous le jure ! Et tout cela ne serait rien si on avait laissé ma dépouille tranquille, mais que nenni !
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Les Nouvelles Vénitiennes (4) : Une morte bien ordonnée
Cette nuit-là, il neigeait et le médecin personnel de l’évêque, le docteur Antonio Salvatici, n’avait qu’une envie, celle de rentrer chez lui, bien au chaud. Le temps était rude, comme pour aggraver étrangement un peu plus la situation de cette région sinistrée par la première Guerre Mondiale.
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Les Nouvelles Vénitiennes (3) : La Sérénissime
Je ne sais plus trop pourquoi on surnomme Venise « la Sérénissime ». Peut-être cette appellation est-elle ironique, en tous cas en rien justifiée.
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Les Nouvelles Vénitiennes (2) : « Ciao Bella ! »
« Ciao Bella ! » c’est le sobre adieu d’un amant à sa belle tandis que celle-ci disparaissait lentement dans les eaux saumâtres d’un anonyme canal vénitien. Détail piquant. la belle avait littéralement la tête fracassée en deux par le milieu par un ferro, cet emblème de la gondole, ce peigne argenté aux six dents représentant les six quartiers de la Sérénissime.
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Les Nouvelles Vénitiennes (1) : Le Bossu du Rialto
Courir nu de San Marco au Rialto entre deux files de populace, croyez-moi, ça n’a rien d’excitant ni de rigolo. Encore moins quand cette sale populace vous lance non seulement des lazzi, des quolibets et toutes sortes de noms d’oiseaux mais aussi des fruits pourris et vous fouette les jambes et le dos !
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E comme Eden