Ce qu’il faut retenir des fonctions mnésiques et des troubles mnésiques aigus, lorsque l’on tape fabulations dans le moteur de recherche Google. (1)
Les troubles mnésiques aigus sont de deux types. (2)
Les Régressifs.
Le prototype en est l’ictus amnésique bénin. Le patient, souvent un patient entre 45 et 65 ans, présente à l’emporte-pièce une amnésie de type antérograde avec parfois une atteinte rétrograde discrète.
Souvent associé à un été de perplexité anxieuse, ce tableau régresse en quelques heures. (De 4 à 8, sans laisser d’autres séquelles qu’une amnésie lacunaire portant sur tout ou partie de l’épisode.)
Toutes les explorations (électroencéphalogramme, tomodensitométrie cérébrale) restent normales. L’étiologie demeure inconnue. Le facteur de risque le plus net est un terrain migraineux. Les récidives sont exceptionnelles.

Les autres causes les plus fréquentes sont les syndromes confusionnels, l’épilepsie, certaines intoxications aiguës (alcool, benzodiazépines), et les traumatismes crânio-cérébraux avec perte de connaissance.
Les amnésies psychogènes secondaires à des chocs affectifs se présentent le plus souvent comme des amnésies lacunaires.
Les Non régressifs.
Ils sont la conséquence de pathologies lésant les circuits impliqués dans les fonctions mnésiques, en règle de façon bilatérale. Le prototype en est le syndrome de Korsakoff alcoolique caractérisé par la triade : amnésie antérograde, fabulations, fausses reconnaissances.
Il succède à une encéphalopathie de Gayet-Wernicke qui peut être plus ou moins cliniquement patente. La carence aiguë en vitamine B1 entraîne une mort cellulaire touchant de façon préférentielle le circuit hippocampo-mamillo-thalamique, ce qui peut être mis en évidence à distance à l’imagerie par résonance magnétique, par une atrophie des corps mamillaires.
Le tableau clinique est caractérisé par une amnésie antérograde massive contrastant avec une préservation de la mémoire rétrograde.
Cette préservation est toutefois relative : seuls les souvenirs les plus anciens sont clairement intacts. En revanche, les souvenirs antérieurs à l’installation du syndrome peuvent être partiellement altérés.
Le patient est anosognosique, et produit souvent des fabulations compensatrices, en réponse à des questions portant sur des faits qu’il a oubliés.
Les fausses reconnaissances consistent en l’attribution d’une identité ou d’un degré de familiarité erronés à un sujet inconnu du patient avant sa maladie. Elles sont souvent associées aux fabulations.
Les accidents vasculaires cérébraux peuvent entraîner des syndromes amnésiques d’installation aiguë. En règle, il s’agit de lésions bilatérales, soit dans le territoire des artères cérébrales postérieures (lésions bitemporales internes et/ou bi-thalamiques), soit dans le territoire des artères cérébrales antérieures (lésions biangulaires).
(1) Source du cours de sémiologie cognitive (n’étant pas moi-même sémiologue cogniticien) : Faculté de la Pitié-Salpêtrière (Université Paris VI)
(2) Toute comparaison avec des personnes de petite taille occupant actuellement de hautes fonctions, ou à défaut avec des anonymes passablement reconnaissables puisque laissant des traces sur la toile, est purement fortuite.
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